Situées à quelques dizaine de kilomètres du Fleuve Nidavel, un peu plus loin dans les Terres de Deras; les troupes de Tarian avançaient, toujours un peu plus. Les chevaliers et autres volontaires de tout pays qui les avaient rejoints, étaient prêts à attaquer. Ils étaient sûrs d'eux. Cette fois serait la bonne. Ils terrasseraient Deras et récupéreraient non seulement leur bien, mais aussi la couronne qui leur avait été volée. Mais ce qu'ils ne savaient pas, c'est que cette dernière n'était pas entre les mains de Deras, mais dans celle d'un jeune mage de plus en plus connu. Son nom n'était autre qu'Atios. Mais au lieu de discuter et de rester calme, le Roi de Tarian avait lancé l'offensive. Et l'attaque ne tarderait pas. Le soir précédent, les deux camps s'étaient montés. Celui de Tarian était fixé dans la forêt de Ratatosk, connue pour éloigner le mal, et Deras s'était confortablement installé aux abords du Fleuve Nidavel, où il pouvait puiser toute l'eau qu'il désirait. Parmi les deux clans, des mages, qui défendaient leur patrie et leur famille. Tous s'entrainaient, parfaisaient une technique de combat, d'attaque, de défense... Dans la grande tente où se postaient le Roi de Tarian et ses ingénieux amis, les discutions fusaient. On parlait de positionnement pour faire tomber l'ennemi, d'idées les plus remarquables les unes que les autres... Deras lui, si sûr de lui-même, ne préparait rien. Les troupes préféraient fêter, manger et boire. Puis les lumières s'éteignirent de part et d'autres des deux camps... Les deux amas d'hommes s'avançaient, les armes en main, bouclier dans l'autre. Certains souriaient, d'autres riaient tant ils étaient sûrs de gagner. Mais, ce qui était le plus inhabituel dans cette confrontation, c'était le nombre de soldats chez l'un et chez l'autre. Habituellement, Deras comptait de plus nombreux soldats alors que cette fois-ci, les deux parties étaient égales. Tarian avait sûrement une chance. Le vol de la couronne avait remotivé son peuple. Chacun se préparait pour la bataille. Le silence régnait tandis que l'un fixait l'autre, et l'autre se concentrait sur l'un. Puis des cris de bataille, remplis de fureur et de volonté, rompirent le silence, annonçant le commencement pur et simple du combat. On ne savait pas combien de temps cela allait durer, combien de jours cela continuerait. Tout ce qu'on savait, c'est que l'un ou l'autre allait devoir capituler à un moment ou à un autre. Le rencontre fut rude. On se poussa, on assena des coups... Quelques mages se mirent à l'écart pour se battre de loin, d'autres prirent part entière au combat...