Les deux compères, totalement bourrés, déambulaient dans les Rues de la Capitale d'Antartsia. Ils n'étaient pas prudents, surtout pour ce qu'ils venaient de faire. La mauvaise action qu'ils avaient accomplis. Mais ils n'avaient pas été seuls. Tout un groupe de mage illégaux, féroces, sans guilde. Des vagabonds cruels et qui ne pensaient qu'à une chose, répandre le mal et devenir riche. Manifester un chaos sans pareil. Créer une guerre et cela simplement pour s'amuser. Enfin... C'est ce que le mage à la tête de cette escorte leur avait fait croire... Son but était bien plus grand. Cette couronne représentait bien plus. Et le pouvoir qui sommeillait en elle... Enfin chut, cela, vous n'avez pas à le savoir, du moins pour le moment. Vous le saurez, peut-être, un jour... Les deux hommes puant l'alcool à plein nez se dirigèrent vers une auberge. Ils passaient par les ruelles les plus sombres... Et ils ne virent pas que le sac qu'il transportait, si précieux, était tombé sur le sol quand ils avaient cogné dans quelqu'un. Ils l'avaient bousculés. Et cette personne. Cet homme... N'était autre qu'Atios. A l'aide d'une lampe torche, les deux bourrés rirent en voyant son visage. Ils tentèrent de l'attaquer, se disant recevoir une grosse somme. Mais le mage de Dead Breath ne semblait pas du même avis... Il allait très certainement le tuer. Et ce sac, il était si attirant... La première personne qui le verrait ne pourrait que s'en emparer. Comme aimanté. C'était... Une drôle de chose, mais personne n'y échappait. Pas même Atios le mage noir au visage et aux rires enfantins...

Le vrai Roi. C'était assez agréable, de porter un tel titre. Atios, le véritable Roi, celui qui possède la magie d'unir les âmes et de régner sur ceux-ci. Il avait l'Autorité. L'autorité de lui faire servir les défunts qui mouraient à proximité devant lui. Ses problèmes de santé s'étaient arrêtés suite à la récupération de Nahash. Le roi avait désormais quatre serviteurs. Deux bien-aimées qui n'étaient qu'une à la base, une partie de lui-même et son meilleur ami, tous deux ses chevaliers désormais. Il était étrange de se dire que ses serviteurs n'étaient pas présents physiquement la plupart du temps, mais il fallait bien se résoudre à cette évidence. Il était trop faible pour le moment. Mais cela changerait peut-être un jour. Pour le moment, il était revenu à la capitale d'Antartsia, Dalastia, pour aller loger chez celle qui lui avait généreusement proposé de l'héberger gratuitement. Il se faisait tard et les rues étaient pratiquement vides, quoique éclairées par les habitations. Soudain, alors qu'il passait près d'une auberge, deux hommes vinrent le bousculer ... Ils firent bomber un sac et regardèrent droit devant eux en éclairant la rue avec une lampe à huile. Ils semblaient saouls comme des cochons et puaient l'alcool, une odeur forte et nacrée qui lui retira un regard consterné. Ils se regardèrent et rires, l'ayant sûrement reconnu. Ils tentèrent de l'attaquer, mais Atios, bien plus agile et entraîné que ces deux tas de bières, n'eut aucun mal à retourner leurs attaques contre eux, les renversants au sol et les toisant l'air profondément énervé. Le vrai Roi claqua des doigts et un son cristallin se répandit dans la ruelle :

▬ Adam, Nahash... Neutralisez-moi ces deux idiots, s'il vous plaît.

▬ Oui, votre altesse ! Répondirent en chœur ses deux chevaliers.

Le jeune homme aux cheveux blonds et la copie adulte du mage noir s'agenouillèrent solennellement sous les yeux surpris des deux alcooliques qui n'en revenaient pas leurs yeux. Les deux hommes étaient apparus de nul-part, dans un fourmillement d'éclats lumineux de couleur bleutée semblables à des lucioles et dans un magnifique son apaisant. Ils se relevèrent tous les deux et firent des clefs de bras aux deux assaillants imbibé de vin et de bière. S'emparant du sac, dans un éclat doré, la rue fut illuminée par un objet qui réussit à déconcerter Atios. Oui .... Cette couronne ... Cette couronne était le trésor de la famille royale de Deras ... Et le fait qu'il soit ici à Antartsia signifiait une chose. La guerre était sûrement, très, très très proche. Le hasard voulait que ce magnifique trésor tombe entre SES mains. Et là, c'était mauvais. Un, il ne pouvait plus aller chez Dalia... Car il courait un grave danger. Il soupira alors et se retourna vers les deux alcooliques, coincés contre le mur d'une maison, chacun d'une main, par Adam & Nahash :

▬ Bon, les deux ivrognes ... Vous allez me dire où vous avez eu ça et pourquoi vous l'avez volé. Sinon, je demanderai à mes deux gentils serviteurs de vous torturer et demain, on vous retrouvera crucifier sur la place publique et toujours en vie. Il fit un sourire sadique et assez effrayant : alors, vous avez tout intérêt à me répondre... Ce serait dommage de devenir Eunuque, pas vrai ?

▬ Bon, les deux ivrognes ... Vous allez me dire où vous avez eu ça et pourquoi vous l'avez volé. Sinon, je demanderai à mes deux gentils serviteurs de vous torturer et demain, on vous retrouvera crucifier sur la place publique et toujours en vie. Il fit un sourire sadique et assez effrayant : alors, vous avez tout intérêt à me répondre... Ce serait dommage de devenir Eunuque, pas vrai ? Les deux acolytes se regardèrent et hochèrent la tête. Ils ne savaient que faire... Leur leader n'allait pas être content s'il révélait quoi que ce soit. Mais, sous l'emprise des chevaliers et sentant la mort atroce arriver... Ils crachèrent le morceau. - S'il... s'il vous plait... Ne nous faites pas de mal.... Nous ne sommes que des pions sur un échiquier... Notre leader a envoyé plusieurs d'entre nous voler cette couronne. Pour répandre une guerre de grande ampleur. On ne sait pas pourquoi... Mais dans nos rangs, certains disent qu'il a un compte à rendre avec les trois pays... Et que la couronne lui revient de droit... - C'est tout ce que nous savons, alors pitié... Pitié! Les deux hommes gémissaient. Sous la peur et l'effet de l'alcool, ils s'étaient urinés dessus. Contrairement à leur attitude précédente, on aurait dit de vrais fillettes braillant. Ils n'étaient pas aussi courageux qu'ils n'avaient voulu le montrer...

Atios soupira. Profondément. Il le savait, la situation était critique et il semblait clair que les deux idiots de poivrots n'en savaient pas plus que ça. Il restait tout de même la question de savoir QUI était leur leader. Une fois qu'il saurait ça, il allait falloir décider d'un plan d'action. Il détenait la paix de trois royaumes sur les bras et des milliers de vies dépendait de cette couronne ... Bon, il était considéré comme un mage noir et si quelqu'un se rendait compte qu'il l'avait en sa possession, le schéma était clair... Il serait activement recherché par les guildes royales. Problème : s'il allait la rendre à Deras, ils l'exécuteraient sans sommation. S'il la rendait à Antartsia, Deras le prendrait mal et il aurait de graves ennuis avec Griffon Heart. S'il la rendait à Tarian, ils étaient graves dans la merde aussi. Au final, il ne pouvait pas la rendre. La solution des lâches aurait été de la jeter au sol et attendre qu'on la retrouve, mais il doutait que ce soit une bonne idée d'autant plus qu'on avait voulu la voler. Il était coincé. Atios fit apparaître les Shears of Life et se dirigea rageusement vers les poivrots. Le premier qui était à sa portée vu les lames se rapprochait de son cou. Le regard d'Atios était plein de colère et de frustration.... Ces deux couillons ne comprenaient pas du tout la situation et le bordel qu'allait devenir Elestraya. Son visage enfantin était déformé par un regard grave et profondément frustré. Il n'était pas paniqué, mais sur cinq personnes présentes, ils n'étaient que trois à comprendre les enjeux des joyaux de la couronne de Deras.

▬ D'entre nous ? Vous êtes combien à avoir été voler la couronne ? Et pour le compte de qui ? Qui est votre leader ? Qui est-il pour espérer avoir le droit de porter cette couronne ? Vous avez intérêt à tout me dire, je n'ai pas peur de me salir les mains ... Et je ne vous cacherais pas que nous sommes tous dans de sales draps par la faute de vos actions.. Donc vous avez intérêt à me dire tout ce que vous savez.

▬ Que faisons-nous, votre majesté ?

▬ Laissez-les parler. S'ils ne parlent pas, vous avez carte blanche pour leur faire cracher le morceau.

▬ D'entre nous ? Vous êtes combien à avoir été voler la couronne ? Et pour le compte de qui ? Qui est votre leader ? Qui est-il pour espérer avoir le droit de porter cette couronne ? Vous avez intérêt à tout me dire, je n'ai pas peur de me salir les mains ... Et je ne vous cacherais pas que nous sommes tous dans de sales draps par la faute de vos actions.. Donc vous avez intérêt à me dire tout ce que vous savez. ▬ Que faisons-nous, votre majesté ? ▬ Laissez-les parler. S'ils ne parlent pas, vous avez carte blanche pour leur faire cracher le morceau. Les deux alcooliques n'avaient pas d'autre choix que de tout raconter s'ils tenaient à leur peau. D'un commun accord ils se regardèrent puis l'un d'eux s'élança. -Notre leader, on est pas vraiment certains de son nom, on ne connait que son surmon, enfin, le nom par lequel tout le monde l'appelle. Asgost. Et puis nous, on le connait pas vraiment hein ! Vous aurez surement plus de chance avec les autres. Nous on est comme les petits nouveaux à qui on confit un job pour les tester. Les autres, eux, ils pourront mieux vous renseigner... Les compères semblaient vouloir minimiser au maximum leur rôle dans toute cette histoire. Mais l'alcool ne les rendait pas crédibles, alors le second prit la relève. -En fait, on était six en tout. Mais 2 se sont fait zigouiller par des gardes pendant que nous, les quatre autres prenions la fuite... Après on s'est encore séparés en deux groupes, les deux autres sont partis en éclaireurs chercher une planque pour la couronne... Je crois qu'ils sont allés vers Gel'Cerat, mais j'en suis certain... Oh pitié, laissez-nous partir ! On ne sait rien d'autr-.... Son camarade lui coupa la parole en lui agrippant le bras et en tirant sur sa manche. Il semblait venir de se rappeler de quelque chose qui le pétrifia. C'est alors qu'il se pencha vers son acolyte qui aussitôt parût aussi terrifié que lui. D'un signe de tête ils se comprirent. La réponse ne se fit pas attendre, les deux compères ne prononcèrent pas de dernière parole. Ils croquèrent une graine coincée entre leur dents, libérant un poison extrêmement fort qui les tua sur le champ. Ils n'étaient à présent que des cadavres de deux ivrognes traînants sur le sol.

Alalah. Quelle bande de lâches. Les cisailles disparurent alors qu'il leva la main au ciel. Son aura magique augmenta momentanément alors qu'il absorba les deux âmes des deux lâches qui s'étaient donné la mort, en vain. Futile. Maintenant ils étaient piégés pour l'éternité dans l'âme d'Atios, en compagnie des hôtes déjà présents. S'il voulait les torturer pour l'éternité, c'était largement dans ses possibilités, mais il n'avait pas que ça à faire. Première chose, les faire revenir en face de lui. Dommage pour eux, ils furent forcés de s'agenouiller devant lui. Nahash & Adam le faisaient par choix, mais il avait un certain contrôle sur les âmes qu'il hébergeait, surtout si celles-ci étaient turbulentes. Soupirant avec force une nouvelle fois, il fixa les deux hommes. Que faire. Un certain Asgost. Gel'Cerat. Il fit le vide dans son esprit. Il n'aimait pas trop faire confiance à ces deux ventres à bière, mais c'était la seule piste qu'il avait. Quant à savoir si c'était un piège ou non ... Non, il ne pouvait pas s'agir d'un piège. Personne ne prendrait le risque de se servir d'une couronne de cette valeur comme appât. Bon, il fallait reprendre l'interrogatoire. Et cette fois-ci, ces deux glands seraient sobres et seraient forcés de parler. Quelle belle bande d'idiots... En se donnant la mort, ils s'étaient littéralement jetés dans la gueule du loup. S'ils espéraient se réincarner et avoir une nouvelle vie, désolé pour eux, mais ce ne serait pas possible avant un bon moment. Le mage noir reprit la parole et dit alors :

▬ Messieurs, je vous souhaite la bienvenue dans ma court. Vous me servirez pour l'éternité et j'espère pour vous que celle-ci ne vous paraîtra pas trop long. Vous serez libre le jour où je mourrais. Et je peux vous dire que je ne compte pas mourir avant un bon moment.

Il commença à marcher de long en large tout en expliquant à ses nouveaux domestiques leurs situations. Il sourit et fit volte-face, pour mieux regarder les deux ivrognes.

▬ Messieurs, sachez que je peux vous laisser votre autonomie pour le peu que cela me chante. Si au contraire, vous jouez les fortes têtes... Je saurais vous transformer en esclave dociles et doux, mais sachez que le processus est un peu douloureux. C'est pourquoi je vous demande de coopérer et de dire toute la vérité.

Il claqua des doigts. Les deux cadavres, sur le côté, se cristallisèrent lentement. Quand ils ne furent plus reconnaissables, ils éclatèrent en poussières bleutées qui s'envolèrent au gré du vent. Le règne était posé.

▬ Reprenons donc notre conversation. Comment vous êtes-vous fait engager sur ce complot ? Par qui ? Et qu'est-ce que vous alliez dire, avant de vous suicider ? Ah. Une autre question... Je fais si peur que ça à la populace ?

Le mage noir était contrarié. Que ce soit par la situation ou la réaction des deux mages, il allait rapidement devoir quitter la capitale. Il imaginait que les journaux du lendemain allaient être alarmant. Mouvement de troupes Derasiennes vers Tarian. Antartsia qui se mêlera du conflit. Les citoyens humains d'Elestraya allaient retourner dans une période d'insécurité et de désespoir... Et ça ne lui plaisait pas tant que ça.

▬ Qu'il soit bien clair, si vous mentez, je le saurais. Et si vous mentez, je vous ferai souffrir pour les vingt-cinq prochaines années. De toute façon, vous n'avez plus rien à perdre... Vous êtes déjà mort et même si vous n'avez pas été en enfer, je dois dire que vous en êtes plus proche que vous ne l'imaginez.

Il fit disparaître Adam & Nahash et diminua la matérialisation des deux ivrognes. Ils n'étaient plus que deux flammes bleues forcées de suivre leur nouveau maître qui était bien décidé d'entendre tout ce qu'ils avaient à dire. Atios partait déjà en direction de Gel'Cerat. Le temps pressait...

▬ Reprenons donc notre conversation. Comment vous êtes-vous fait engager sur ce complot ? Par qui ? Et qu'est-ce que vous alliez dire, avant de vous suicider ? Ah. Une autre question... Je fais si peur que ça à la populace ? Qu'il soit bien clair, si vous mentez, je le saurais. Et si vous mentez, je vous ferai souffrir pour les vingt-cinq prochaines années. De toute façon, vous n'avez plus rien à perdre... Vous êtes déjà mort et même si vous n'avez pas été en enfer, je dois dire que vous en êtes plus proche que vous ne l'imaginez. Pas vraiment certains de bien comprendre ce qu'il venait de se passer, les deux hommes -qui ne l'étaient plus tellement- savaient juste qu'ils n'étaient plus du monde des vivants et qu'ils avaient intérêt de déballer toute la vérité. L'un prit le devant sur l'autre, après tout il n'avait plus rien à perdre, au contraire. -On s'est fait recruter en se faisant griller pendant un autre cambriolage, coup de chance c'est par des collègues qu'on a été repéré, ils nous ont proposé de rejoindre leur petit groupe... Quant à Asgost elle est partie au front. Elle veut être aux premières loges pour le début des combats, mais j'ai pas idée de pourquoi elle a fait ça, c'est notre leader, on lui obéit... On vous l'a déjà dit, elle pense que la couronne lui revient de droit. Aller donc la voir si vous voulez ! Mais l'autre l'interrompu. -Asgost n'est pas à Gel'Cerat, mais les deux autres si, cependant je doute que vous ne puissiez parvenir à aller aux deux endroits en si peu de temps, les premières batailles, où se trouve notre leader, éclateront peut-être même dès demain et il vous faudrait bien plus de temps pour aller à l'un puis à l'autre ! -Pas faux, va falloir se décider ! C'était peut-être la première fois de leur vie que les deux compères disaient la totale vérité. Et soumis comme ils étaient, pas moyen de s'enfuir. Faits comme des rats, voila ce qu'il étaient.

▬ C'est mal me connaître de croire que je ne pourrais pas me rendre rapidement aux deux. Mais je vais être prudent. Foncer voir votre maître ne me dit rien qui vaille, surtout avec ma réputation et trois guildes royales sûrement en présence. De plus, le temps que les armées soient rassemblées, organisées, puis déplacées jusqu'à une ligne de front, je donnerai bien une semaine pour que celle-ci se créer... Donc nous allons voir vos amis. Des capacités magiques particulières, histoire d'être préparé un minimum ?

Atios fit lentement apparaître autour de lui son manteau de mage noir et l'épée-coeur d'Ève. Les événements prenaient une tournure assez inattendue, c'est le moins qu'il puisse dire. Mais il fallait essayer de voir si les deux complices étaient au courant de quoi que ce soit et s'ils connaissaient plus de choses concernant le motif du larcin. Quelque chose sentait mauvais par rapport à tout ça. Et même, ces types-là ne seraient sûrement pas du même acabit que ces deux larrons. Ils seraient sûrement dangereux. Il doutait qu'un tel larcin est put être fait par des novices en magie. Tch. Ses pouvoirs n'étaient pas revenus en totalité... Il y avait encore des mages qui étaient plus forts que lui. Rome ne s'était pas construite en un jour et il lui, il devait la rebâtir. Si seulement il pouvait à nouveau combiner des voids... Enfin. Sa magie n'était pas faible au point de ne pas pouvoir se défaire de mage plus fort que lui. C'était possible, même s'il se doutait que ce serait complexe. Premièrement, mettre en lieu sûr la couronne. Il la ressorti du sac de sa main gauche, alors que la droite vint s'enfoncer dans sa propre poitrine, ouvrant un espace où son void était censé se trouver. Dommage, l'espace était vide... Enfin, tant mieux, dans un sens. Il enfonça lentement la couronne dans sa propre âme. Un violent spasme de douleur le fit partir en arrière. Il eut soudainement la nausée alors que sa main poussait lentement les derniers centimètres de l'objet en lui. Il finit par retirer la main et l'entrée vers son coeur se referma. Désormais, elle ne pouvait pas être plus en lieu sûr.

▬ Bon. En toute sincérité, vu la situation géographique de Tarian, messieurs les ivrognes, les combats n'éclateront pas avant quelques jours. Antartsia ne cautionnera pas une intrusion sur son territoire intérieur et l'armée de Deras est trop imposante pour qu'elle passe tout entière par le lac de Fafnir. Surtout qu'ils viseront Tarian. Le front sera à Werst. J'espère que votre ancienne maîtresse est patiente. Bref ... Je compte économiser mes forces. Bonne nuit les petits.

Les deux fantômes disparurent suite à ces mots. Bondissant dans les airs, il se mit à avancer à grande vitesse au nord. En direction de la ville où il avait rencontré la princesse des enfers, Lacie Suikas.