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 Piquant comme une épine et doux comme un pétale, ta mort est sa racine ~ Ethan

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Ethan K.Henry
Dnarcessm RK
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Ethan K.Henry

Messages : 8

Guilde : Rogue Knife
Age : 33
Localisation : Lac de Gel

Feuille de Personnage
Nom de la Magie : Les rosiers de la mort du Jardin de Vénus
Rang: D

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MessageSujet: Piquant comme une épine et doux comme un pétale, ta mort est sa racine ~ Ethan   Piquant comme une épine et doux comme un pétale, ta mort est sa racine ~ Ethan Icon_minitimeDim 26 Aoû - 20:31

Ethan K. Henry


Âge : 22 ans
Sexe : Pas besoin, merci quand même.
Naissance : 27 Décembre 762
Magie : Prehendentes Rosarii ~ Les rosiers de la mort du Jardin de Vénus
Guilde : Rogue Knife - DNARCESSM
Avatar : Rin Okumura - Ao no Exorcist

63kg • 1m73 • Yeux bleus • Cheveux bleus/sombres
Sans coeur • Cleptomane • Cruel • Avare • Profesionnel • Rancunier

Psychologie
Chaque sorte de vie est soutenue par un objet, une chose, une envie, un sentiment. Un objet matériel ou immatériel. Quelque chose qu'y est toujours là devant nous mais que l'on ne remarque pratiquement jamais. Cette chose est là, devant, derrière, dedans. Elle prend possession d'un lieu et le garde. Souvent, c'est ce que certaines personnes appellent une âme. Elle est invisible mais elle est pourtant là. On ne peut pas la toucher et pourtant elle nous touche. Elle n'est nulle part et partout à la fois. Elle reste là et elle voyage en même temps que nous. Sa possession, c'est un corps. Elle le fait bouger. Certaines personnes pensent que cette âme est dispensable, qu'elle ne sert à rien, qu'elle n'a aucune utilité. Et pourtant... Pensez-vous que si votre âme était décrochée de votre corps vos sentiments, vos expressions, vos gestes... tout. Est-ce que tout ce qui est de vous, restera chez vous ? L'âme est une manivelle dans une horloge. Elle tourne toute seule pour faire fonctionner l'horloge. Et quand elle s'arrête, c'est la fin. L'horloge, c'est vous. L'âme fait vivre certaines choses qui la font vivre en échange. Pour le commun des mortels, cette chose, c'est le sourire. Il est là mais on ne le remarque pas. Et pourtant lorsqu'il n'est plus là le corps change et l'âme se blesse.

Oui, le commun des mortels ne connaissent rien à la manipulation. Les choses qui les font vivre restent comme elles sont. Elles ne bougent pas. Certaines fois, elles se modifient d'elles mêmes. Mais savez-vous que dans ce monde, il existe des personnes qui contrôlent les choses qui les font vivre ? On pense que leurs sentiments les manipulent. On pense qu'ils n'arrivent pas à se contrôler. On pense qu'ils sont comme les mortels, qu'ils sont manipulés par les objets qui vivent en eux. Mais la vie est drôle. La vie est ironique. Cette poignée de personnes manipulent ce qui normalement les manipulent à leurs tours. A première vue, on choisirait ce qui se nomme la comédie. Mais lui n'est pas pareil. Lui, là-bas. Assis, par terre. Il fait noir, très noir. Une lumière en forme de cône se pose sur lui, sur ses épaules. Ses cheveux d'un bleu profond se marie avec l'obscurité des alentours. Les alentours ? Un jardin. Noir. Des ronces. Des plantes d'une beauté qui reste inaccessible avec une défense de rêve. Deux piliers qui s'enferment eux-mêmes en tournant autour du corps de l'humain. Enfin... Appelez le Humain ou non, ce n'est pas là le problème. C'est un demi. Oui, vous avez bien compris. Il est né d'une mère humaine et d'un père provenant du monde où vivent les pires démons.
Que dire d'une personne qui est entre le mortel et l'obscurité ? Élevé chez les démons mais destiné à être banni plus tard pour revenir dans le monde des humains. Élevé d'une manière à tuer. Apprendre une magie pour tuer. Vivre pour tuer. C'était comme ça que les professeurs d'Ethan le voyaient. Un monstre qui était destiné à tuer. Comme toutes belles histoires, le héros réussit à déjouer le plan de ses parents et devenir un être bon. Mais cette fois-ci, la belle histoire n'existe pas. Elle se décale d'elle-même.

Ethan avait appris une magie belle comme le monde. Il contrôlait les roses. Ces douces plantes qu'il aimait. Mais un jour. Du sang coula sur ses roses. De belles roses blanches qui devenaient de plus en plus rouge. Et pourquoi pas après, noires ? Lorsqu'il fût banni du monde noir, son frère ne disait rien. Il laissait le contrôleur des ronces voyager seul et être expulsé de cette communauté. Comment dire ? Il en rigolait. Ethan lui voue une haine horrible. Tellement grande qu'à la première rencontre il lui enfourchera une épine en plein buste. A ce jour Ethan est énormément rancunier. Si vous lui avez fait quelque chose n'ayant aucun point positif, il ne vous le fera pas savoir. Il cherchera à vous tuer sans vous expliquez pourquoi. Vous devez bien le savoir non ? Depuis son enfance, il a changé. Il ère dans le monde des humains comme chaque personne le fait.

L'objet qu'y l'animait est contrôlé par ce qu'il devait manipulé. Ethan est devenue cupide. Non, il n'est pas forcément avare. Il aime juste les règles. Lorsqu'il donne, il aime recevoir en retour. Lorsqu'on lui donne, il doit rendre la monnaie de sa pièce. C'est ce que certains appellent être rancunier non ?

Longtemps seul, il a apprit à voler pour vivre. Ce sentiment de cleptomanie lui est resté dans le sang et même s'il s'en détache de plus en plus, lorsqu'il a vraiment besoin de quelque chose il ne le vol pas non, il l'empreinte pour une durée de temps indéterminée. Voyez la nuance je vous en pris.

Mais bon, ne cherchons pas seulement des défauts à cette personne. Il en reste un homme. Ou presque. Il n'est pas démoniaque comme vous pouvez le penser. Il arrive à aimer. Il connait les sentiments, la confiance, qu'il aime énormément d'ailleurs. Comment vous le dire clairement ? Soyez gentil avec lui et il vous donnera un sourire. Soyez méchant avec lui il vous donnera la mort. Je pense que c'est assez clair dans ce sens... Par contre, je me dois de vous dire quelque chose. Lorsque vous n'êtes pas dans la liste des protégés. Ou plutôt que vous êtes dans la liste des pauvres cibles qu'il cherche, n'essayez pas de fuir. Vous n'y arriverez pas. Ethan est un homme qui traque. Être traqué. Savez-vous de quoi il s'agit ? Tourné dans un coin de rue et avoir devant soi la même chose : un monstre. Sans coeur, sans compréhension. Tuer, c'est tuer. Les rescapés n'existent pas. Non non, je n'oserais pas dire qu'il est un de ces psychopathes qui aiment l'odeur ou la vue du sang. Il ne lèche pas les gouttes sur son épée ou son couteau, il ne garde pas des souvenirs de ses victimes. Il est tout simplement professionnel. Il aime comme tout le monde, il ri comme tout le monde, il souri quand il en a envie, mais lorsqu'il s'agit de travail, il fait ce qu'il a à faire, sans vous demander votre avis. C'est tout...

Mais quelqu'un comme Ethan se doit d'être discret. La discrétion doit être un art. Oui c'est vrai. Ethan est à la tête de Rogue Knife. Une guilde brigande qui se doit de frapper tout en restant dans le secret. Comprenez maintenant pourquoi il effectue ses actions dans la discrétion. Mais il aime avec sa propre discrétion. Disons qu'il laisse une marque de son crime sur sa scène. Mais marchez dans les rues pavées et passez à côté de lui, parlez lui, ou regardez le attentivement, vous ne remarquerez jamais qu'il s'agit d'un des membres de Rogue Knife. Et encore moins de leur chef. Il est certes connu des forces de la défense mais très peu savent les informations de Rogue Knife qui commence à se faire un nom par leurs actions répétées. Il est l'obscurité de la lumière. C'est une larme rouge qui flotte dans un volcan. Il se mêle à la foule comme la flamme à la lave. Et il est le même tout en restant différent. C'est... Ethan.


Magie ~ Prehendentes Rosarii
Les rosiers de la mort du Jardin de Vénus
La nature est une des choses que toute personne aimerait avoir en sa possession. Utiliser la terre à son avantage, faire pousser la végétation... Un seul mot pour parler de plusieurs choses. Ethan a un pouvoir dérivant du thème général de la nature. Non, il ne contrôle pas la boue, il ne fait pas pousser les arbres... Il utilise la constitution des roses. Faire pousser cette plante, utiliser des ronces, ou même extraire le pollen de la fleur pour en faire un poison ou même une décoction de guérison. Tel est le pouvoir du jeune homme...
Ce pouvoir lui a été apprit par sa tante. Une jeune femme l'ayant sauvé d'une mort certaine. Ou alors une vie affreuse. Même s'il a dévié de l'aspect général de sa magie, il utilise toujours les roses pour combattre, c'est un aspect de sa vie qu'il n'arrive pas à renier. Il vit avec à présent.







Dernière édition par Ethan K.Henry le Mar 28 Aoû - 10:26, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Piquant comme une épine et doux comme un pétale, ta mort est sa racine ~ Ethan   Piquant comme une épine et doux comme un pétale, ta mort est sa racine ~ Ethan Icon_minitimeLun 27 Aoû - 12:05

27 Décembre 762
La vie prend jour en pleine nuit.


Un taux de personnes qui pouvait se compter sur une main. Des cris. Des pleurs. Mais l'ambiance qui y régnait n'était que de la joie. Une joie qui ne pouvait se ressentir qu'une fois dans la vie d'une personne. Le seul être qui pleurait s'arrêta, regardant autour de lui. Des têtes. Toutes différentes, chacune ayant une émotion visible dont le secret n'était qu'en eux. Une femme, souriant en regardant un autre homme qu'elle tenait d'une main, pendant que l'autre enlaçait tendrement une petite chose dont la douceur se faisait ressentir. C'était un doux parfum inodore. Une odeur obligeant les âmes qui se trouvaient à proximité de sourire. Lors des évènements comme celui-ci, la joie est normalement obligatoire. Mais une des personnes ne l'était pas. Elle regardait le petit corps de l'enfant, au milieu de la pièce, avec un sourire. Oui, certes, un sourire. Mais pas n'importe lequel. Ce sourire était tout sauf positif. On pouvait y sentir une cause égocentrique, perfide, sournoise.
L'enfant regardait autour de lui. Ces mains essayaient de cacher la cage de bois qui enfermait une petite flamme rouge se trouvant au-dessus de sa tête. Les petits membres laissaient passer ces flux de lumières à travers ces doigts chétifs et son corps gesticulait pour éviter ces rayons qui faisaient rétracter ces douces pupilles qui cachaient les beaux yeux clairs du petit. A peine quelques cheveux et quelques minutes de vie, qu'un rire se fit entendre dans la pièce. Les notes sortirent de la minuscule bouche de la créature et vinrent frapper les murs de la grotte. Comme des notes de mélodies. Le son sortit de la grotte de pierre et s'envola en glissant contre les feuilles d'arbres de la forêt.
Les personnes en dehors de la grotte, les bras croisés, commencèrent à se regarder. En entendant le bruit qui sortait de la paroi rocheuse, certains se jetèrent dans les bras de l'autre ; certains essuyaient une larme de bonheur qui coulait d'un oeil tout en levant leurs lunettes ; et puis d'autres faisaient mine de ne pas être touchés et restaient là. Mais il n'y avait pas que ça. Un enfant... Les cheveux d'or qui tombaient sur son visage cachaient ses yeux. Des larmes. Encore des larmes. Mais celles là n'étaient pas forcément de bonheur. C'était une angoisse qui trônait sur le coeur de cet être. Voyant ceci, un des adultes marcha vers lui et le cacha sur son flanc, lui disant de sécher ses larmes et que cette angoisse ne devait pas exister dans ce jour merveilleux. Mais si ce jour n'était pas merveilleux, cette demande n'aurait pas dû exister. C'est ce qui traversa l'esprit du jeune blond, et aussi... l'esprit de la personne au sourire sournois qui sortait des roches, laissant entrevoir les traits fin de son visage éclairés par les rayons de la lune. Il avançait lentement. La lune éclaira alors ses bottes en cuir, puis son pantalon en toile, ensuite sa vieille chemise, puis lorsque les pas avancèrent plus vers l'extérieur de la grotte, un menton se fit voir, puis un visage couronné du même sourire que tout à l'heure. Laissant couvert ses yeux par des cheveux noirs et bouclés, se rapprochant d'une texture grasse, il leva la tête et ri, devant tout le monde, annonçant le commencement d'une vie. Et sans doute une nouvelle fin.


13 Avril 770
Dites mère, quelle est cette histoire ?


Voici sept années que toute cette histoire a commencé. Sept années où l'innocence de cet être a été mise à rude épreuve. Sept années que les dieux de ce monde se désolent de l'existence de cette petite créature qui est née sans la présence d'une bonne étoile. Sept années où, pendant que l'enfant montrait son sourire alors qu'il lançait son ballon sur le mur de sa battisse, attendant que le contre-coup lui ramène son jouet juste avant que son frère arrive en courant et lui pique l'objet rond, que ces obscurs personnes soient disant proches de lui complotaient derrière son dos, profitant de l'esprit enfantin du petit garçon. Vous vous souvenez sans doute de la femme qui le portait dans ses bras, le jour de la naissance, utilisant son autre main pour serrer celle d'un homme. Cette femme, c'était celle qui avait donné le jour à cet enfant, lui donnant un physique sur lequel on ne crachera sûrement pas lorsqu'il sera plus grand.
Je vous invite dans cette pièce. Une des chambres de ce manoir. Au milieu de la pièce, une table accompagnée de quatre petites chaises basses. Une femme, possédant une grande robe d'un rose très clair, agrippant avec sa main droite une tasse de thé où baignait un liquide rouge, laissant son auriculaire levé, elle reposa la tasse dans l'assiette qu'elle tenait de la main gauche, poussant les deux objets loin de son buste pour éviter qu'ils ne tombent de la table. Quelqu'un frappa doucement à la porte. N'attendant pas d'accord pour entrer, une main tourna la poignée ronde faite d'or et balança un oeil sur le battant de la porte, voulant savoir ce que la femme qui était dans la pièce faisait de son temps libre.

« Ethan ? Mon enfant ? Entre. »

De peur en entendant la voix de la femme sortir de la pièce, le petit ferma la porte, faisant disparaître le peu de visibilité qu'il avait avec l'espace entre la porte et le battant. Entendant la phrase de la femme, il entra doucement.

« Oui... Mère ? »

Il regarda la pièce dans toute sa grandeur avant de remarquer les douces mains de la femme taper sur sa robe rose pour lui indiquer de venir. L'enfant lâcha un des minuscules bras de sa peluche en forme de lapin et commença à courir vers la chaise où était installée sa mère pour grimper sur ses genoux, créant un rire pour montrer sa satisfaction et ramenant son doudou près de son cou pour étouffer un minimum son rire.
Les yeux de la buveuse de thé se refermèrent un peu, posant un regard sur les cheveux couleur nuit de son fils. Lui caressant sa joue, elle avait des remords. Lesquels ?

« Dites mère, il est à qui ce château ? »

Le regard mélancolique de la jeune femme prit un départ pour le néant, laissant les yeux de ce doux visage s'ouvrir de stupeur. La question de l'innocent enfant lui donna une seconde de pression. Une pression qui cachait de la peur, de la tristesse, et presque des remords. La personne habillée de rose hésita un petit peu pour répondre. C'est lorsque ces deux lèvres de détachèrent l'une de l'autre qu'aucun son ne sortit, hésitant encore une fois. Là non seulement pour savoir si elle devait répondre, mais pour savoir qu'elle devait être sa réponse.
Repassant sa main dans les cheveux obscurs de son enfant, elle affirma que cette maison, si on pouvait lui donner le titre de maison et pas de quelque chose de beaucoup plus grand, appartenait à sa famille. Par famille, elle voulait tout simplement sa lignée.

« Et comment papy et mamy ils ont accordé un mariage entre une riche et un inconnu ?
- Un inconnu ? Ton père ? »

A la fin de la question du petit homme, la femme ri de toutes ses formes. Lorsqu'elle eut finie, elle regarda son fils d'un regard admirant l'innocence du petit corps qui bougeait devant elle. Cette fois-ci, la question était plus dure que la précédente, elle hésita plus longtemps, prit quelques gorgées de thé pour gagner du temps et éviter que son fils réitère sa question, puis, posant une fois de plus l'assiette miniature sur le coin rond de la table, poussant l'objet loin de son buste pour éviter tout accident et brûler l'enfant sur ses genoux, elle regarda par la fenêtre et osa ouvrir la bouche.

« Disons que ton père est quelqu'un de spécial venu d'une famille riche et méconnue. »

Le petit monstre fronça les sourcils et gonfla ses joues, faisant signe qu'il voulait en savoir plus et donnant pour argument que sept ans, c'était déjà assez et grand, et que puis d'abord, il atteignait bientôt les huit ans.

« La famille de maman à besoin d'un héritier chaque génération. Kyle, ton grand frère, sera le prochain. Toi tu seras celui de la famille de papa d'accord ? »

La tête bleue ne comprenait presque rien à cette histoire de génération ou d'héritage. Pour lui, la seule chose qu'il venait de comprendre, c'est que son frère prenait la suite de sa mère et lui de son père. Son frère... C'était ce petit garçon qui pleurait ce jour-là. Le jour de la naissance, ce blond qui versait quelques larmes avec la peur de sa nouvelle vie d'enfant non-unique. Cet enfant qui vivait depuis aujourd'hui onze ans, celui qui venait embêter son frère chaque jour, lui vouant une jalousie extrême, laissant son frère dans le doute et le mystère de cette violence morale inexpliquée.


28 Décembre 775
Je découvre ces gens... Ce sont ceux qui veulent me tuer ?


Ils étaient tous autour d'une table. Une femme aux cheveux roux ayant un peu plus de la trentaine d'année, un jeune homme blond de seize ans exactement, et une tête bleue venant de quitter l'âge des douze ans la veille, portant encore les signes distinctifs de son anniversaire, c'est-à-dire les restes du gâteau de la festivité. Il regardait sa part, d'un air inquiet, regardant la partie gauche, la partie droite, lançant sa fourchette dans le vide puis la ramenant vers lui, on sentait l'hésitation dans son retour puis dans le soupir qui sortit de sa bouche. Il regarda sa mère qui avait le sourire aux lèvres alors quelle acquiesçait de la tête. L'enfant reprit les doutes sur sa part de gâteau, et, enfin décidé, il planta la fourchette au bout de la pâtisserie, coupant le coin, et l'enfila dans sa bouche, se tenant la joue et rougit du goût qu'avait cette nourriture qu'il aimait temps.
Son dessert fini, il demanda l'autorisation de sortir de table. Quelques minutes plus tard, le voilà dans les couloirs du manoir, faisant des petits sauts et de grandes enjambées sur les tapis rouges du couloir, lorsqu'un bruit le perturba. L'enfant, du haut de ses treize ans, s'approcha d'une porte et pose son oeil près de la serrure, espérant pouvoir apercevoir ce qui se passait derrière cette porte. Le seul point de vue qu'il avait été une table en chêne vernie juste avant qu'un corps se posa devant la porte et supprima le seul moyen de vue de l'enfant.
Après quelques minutes de doutes, il tourna lentement la poignée et s'aventura dans la salle à quatre pattes, pour se faufiler sous la table. Les personnes qui se disputaient étaient tellement passionnées et occupées par la discussion que personne ne remarqua le petit passer sur le sol.
Il s'asseyait sur les fesses, ramenant ses genoux au menton, les capturant de ses bras qui vinrent taper sur ses épaules voisines, puis leva les oreilles, posant sa tête contre ses genoux levés pour éviter les bruits de sa respiration danser dans le vent et venir aux oreilles d'un des individus. La longue discussion l'endormait presque, lorsque son nom vint aux lèvres d'un des inconnus, il avait une voix familière. Vous souvenez vous de cet homme au sourire malfaisant, ce enneigé éclairé par la lune dans la forêt ? Il était là, adossé au minuscule balcon où était posé une des fenêtres, regardant dehors, la tête tournée à l'arrière, parlant aux autres.

« Treize ans déjà qu'il vit ici. Tu n'oublies pas que tu es chargée de l'amener... ailleurs ? »

Un brin électrique vint souffler sur les oreilles du jeune garçon, ses yeux bleus s'ouvrirent. Il ne comprenait pas grand-chose de la situation, mais le ton de cette phrase lui glaça les gouttes de sueur qui tombaient sur son visage et sur sur dos. Qu'elle était ce ailleurs ?
Les oreilles de l'enfant écoutaient discrètement. La conversation était basée sur lui, il trouvait cela inquiétant. L'homme à la fenêtre parlait de l'envoyer ailleurs, dans un monde différent de celui là, en affirmant, qu'à l'âge de treize ans, il arriverait, il était temps, d'apprendre. Apprendre quoi ?

« Ma chère amie, je crois que c'est vous qui êtes chargée d'embellir son talent par vos douces pétales. La beauté de cet enfant deviendra grande. Mais notre petit ami ne sera qu'un démon enveloppé de ronces. Le monde des démons sera le lieu où il devra vivre. C'est le cadet de cette famille, il dirigera sa partie de l'empire. Enlevez-le et revenez dans plusieurs années »

Les oreilles de la tignasse nuit tremblèrent encore une fois. Les paupières se levèrent et les yeux bleus devinrent noir, prenant possession de la sclérotique qui disparaissait sous l'ampleur de l'iris. Il ne comprenait pas grand-chose mais il savait que ce n'était pas bon. Les mains vinrent se cacher sous ses cheveux, attrapant sa tête, il basculait. La peur le hantait. Il était encore jeune. Ses yeux se remplirent d'un liquide fluide, une larme coula sur sa joue qui devenait rouge. Et là, il se trahi, un reniflement se fit entendre dans la pièce. L'homme à la fenêtre stoppa les discussions d'un geste d'une main levée, regardant tout autour de lui. Il fit un petit saut, attrapa la nappe recouvrant la table vernie et souleva l'objet, découvrant l'être vivant qui se cachait.
Un rire sorti de la bouche de l'homme, son bras passa sous l'objet en chêne et attrapa l'épaule du jeune innocent pour le jeter quelques mètres plus loin au milieu de la salle à la vue de tous. Lui avait le regard noir, l'enfant, les yeux en pleurs, d'autres regardaient d'un visage neutre comme ci cette vision était des plus communes. Et puis la femme à l'intérieur de la pièce, une inconnue que l'on n'avait jamais vue ici, regardait l'enfance avec peur. Elle avait sa main sur sa poitrine, agrippant fortement le ruban qui attachait sa robe un peu plus bas de son cou.
Le petit continuait à pleurer, les mains dans les cheveux, le corps en boule, à terre. Sa respiration était forte. Le monstre au regard sinistre s'amusait à lui donner des coups avec ses pieds, sans raisons précises, pour, d'après lui, le faire taire. Quelques secondes après, un cri aigu se fit attendre dans la pièce. La femme lâcha son noeud jaune, leva les deux côtés de sa robe claire pour ne pas trébucher, et couru vers l'enfant qui était à terre. Elle s'agenouilla en chutant près de l'enfant, la robe n'était plus qu'un rond qui encerclait ses jambes, et elle posa la tête de l'enfant sur ses deux genoux, lui caressant sa chevelure pour qu'il se calme. Terrifié, il se faisait épier par le monstre qui venait de le frapper. Le regard de l'homme était encore plus noir que tout à l'heure. Une goutte de sueur lui coula du front, le bras vouté cachait sa bouche. L'homme reprit sa position habituel et agrippa sauvagement les cheveux du jeune être.

« Arrêtez ! »

Un cri perçant se fit entendre de l'autre côté de la pièce alors que la femme à genoux essayait de maintenant l'enfant contre elle pour le protéger. La porte de la pièce claqua contre le mur d'une grande force. La mère de l'enfant de la nuit était là, postée devant la foule, regardant son fils dans les bras de la jeune femme à la beauté d'une magnifique rose. La protectrice de l'enfant en profita pour s'éclipser. Le sol trembla et d'un coup, la fenêtre en verre de la pièce éclata, laissant surgir une énorme ronce épineuse de l'extérieur entoura la femme à terre de bas en haut, cachant toute la vue qu'on avait sur elle. Une autre ronce sortie alors du torrent et transperça dans le ventre celui qui avait antérieurement frappa l'enfant.

Tenue par son mari pour ne pas qu'elle aille plus loin, la mère de l'enfant regarda la scène, en pleur, se cachant la bouche avec la main, par peur de vomir sous la vue d'une planta qui avait été utilisée comme un pieu. Elle poussa alors son mari et cria dans la pièce.

« Aide le ! Protège le ! Ramène le !! »

Sous la ronce, la femme laissa couler une douce larme sur sa jupe, puis une autre, et enfin une autre.

« Ne t'inquiète pas... Comme tu l'as fait avec moi, je le ferai avec lui. »

Et la plante s'entoura de rose de toutes les couleurs. Du blanc doux de la page d'un manuscrit au bleu de la nuit entouré par la lune, le tout disparu dans le néant... Les deux dernières personnes vivantes dans la pièce était les parents. La femme tomba à terre, cachant ses yeux dans ses mains, les larmes coulaient à flot et l'homme l'encercla de ses bras, essayant de la réconforter. Enfin... les deux dernières personnes, je ne suis pas d'accord. Voyez-vous cette personne, accoudée à l'armoire, au fond de la pièce ? Cette chevelure blonde... Il n'avait pas bougé, regardant son frère se faire maltraiter, qui arpentait les falaises de la mort. Lui restait ici, avec le sourire, affirmant que, de toute façon, il n'aurait servit à rien, pour lui...
Contrairement à vous, j'en sais beaucoup plus. Pourquoi cet événement a eu lieu ? Comme l'avait dit notre douce jeune femme il y a quelque années, héritière d'un empire dans notre monde ses parents n'auraient jamais accordée sa main à un inconnu dont la fortune n'existe pas. Mais, savez-vous que notre monde, celui des humains, n'est pas le seul à exister ? En dehors du monde des anges, il y a celui des démons. Monde dirigés par plusieurs familles fondatrices sous le chef du démon suprême. La lignée du père de notre enfant est l'héritière d'une de ces familles. Alors à votre avis, que ferait un homme sombre s'il apprenait qu'un pouvoir immense pourrait un jour émerger d'un enfant innocent de treize ans ? Il profiterait de lui...


29 Décembre 775
Êtes-vous avec moi... ou contre moi ?


Une grotte sombre. Le vide. Une lanterne qui illuminait faiblement le lieu. Un lit. Une chaise. Nous revoyons cette femme au ruban jaune, assise sur une chaise, au chevet de l'enfant aux cheveux sombres qui sommeillait sur le lit, bordé d'un simple drap et d'une couverture. Doucement, ses yeux s'ouvrirent et son regard tomba sur les mains de la femme qui se trouvaient sur les genoux, laissant des plies sur sa robe. L'enfant, encore dans les vapes, demanda à la femme ce qu'il s'était passé, quel était cet endroit, qui était-elle.

« Je suis tout simplement la soeur de ta mère... »

Un sourire de bonheur se posa sur le visage de la jeune femme. Ses yeux se refermèrent à moitié et regardèrent le jeune innocent. Elle n'avait pas pu profiter de la vue de son neveu depuis sa naissance. A présent elle allait s'en occuper pour longtemps. Elle lui expliqua la situation. Les différentes branches de sa famille, l'homme aux désirs obscurs qui voulait profiter de lui, son sauvetage, et son frère qui était resté bien tranquillement au fond de la pièce en regardant la scène comme s'il lisait un livre.
L'enfant regarda sa tante, les yeux grands ouverts, la surprise transperçait son coeur comme une lance qui perçait son buste et remuait pour ouvrir encore plus la plaie. Il avait mal. Il n'avait rien vu. Il se souvenait de son frère lorsque les ronces dévorèrent la pièce. Les bras croisés et le sourire sur les lèvres, il n'aurait jamais imaginé que son frère puisse l'abandonner comme ça.

« Dites, ma tante... Quelle était cette histoire d'apprentissage ? »

La tête de la femme se tourna pour voir la flamme de la lanterne qui dansait avec les courants d'airs qui rentraient dans la pièce, elle réfléchissait à une réponse calme et détaillée, que comprendrait un enfant de treize ans.

« Disons que, même si je suis humaine, j'ai longtemps vécu dans ce lieu grâce à un pouvoir qui me permettait de me téléporter un peu partout sans utiliser énormément d'énergie. Ton père m'avait demandé, un jour, de t'apprendre ce pouvoir pour te défendre et régner. Mais plus tu grandissais, plus ta mère était contre. Elle voyait en toi... comment dire... un avenir simple où la paix pourrait entrer dans ton coeur et le purifier jusqu'à la fin de tes jours. Mais on dirait bien que certaines personnes liées à ta famille en avait une tout autre idée. »

L'index droit de la femme se posa sur la poitrine de l'enfant, montrant l'endroit où vivait le coeur du jeune.

« Si vous étiez censée m'apprendre ce pouvoir pour régner. Pourrez-vous me l'apprendre pour me défendre ? »

La jeune femme fût surprise, elle émit un petit son d'hésitation en regardant l'enfant puis se mordit les lèvres. Elle tendit sa main vers le nez de son neveu, puis, d'un simple clignement d'yeux, une graine sortit de la peau de sa paume, éclata pour laisser sortir une pousse verte qui se transforma sous un typhon rouge, pour finir sous la forme d'une rose.
L'innocent regarda le spectacle, sentit l'odeur emmenant de la fleur et d'un coup, le sourire prit vie sur son visage. Ses joues prirent une couleur rosée et le rire de l'enfant résonna dans la salle. Pour lui... c'était un oui.
En regardant le jeune enfant rire et sourire, la femme ne dépassant à peine la trentaine d'année n'a pas pu s'empêcher de voir ceci comme un souvenir mélancolique. Cela lui rappelait sa douce sœur pendant leur enfance. La ressemblance avec elle était frappante. C'est sans doute ce sentiment qui interdit à la porteuse du ruban jaune de refuser la requête de son neveu. Si elle l'aimait, elle devait l'aider à se protéger, à lui apprendre un moyen. Encore à ce jour, elle ne savait pas comment il utiliserait ce pouvoir. Pour se défendre, pour défendre ses futurs amis, ou pour se venger de tout ce que ces personnes avaient prévu pour lui ? La femme avait malheureusement dût supprimer, tuer l'homme aux idées noires qui frappait son neveu la veille. C'était sans doute son premier acte faisant couler le sang de quelqu'un. Mais le pardon était obligé. Cette personne... n'était pas innocente. Et pourtant, ce n'était pas la seule.


7 Juillet 777
Il est temps de partir


La paille tomba comme si un énorme cyclone venait de souffler dessus. Cette paille était, avant d'être détruite par ses multiples ronces qui dansent dans l'air juste devant l'adolescent, des pantins construits de paille et de bois. Sur une chaise, plus loin, une jambe sur l'autre, les bras sur les accoudoirs, une femme aux longs cheveux sourit et applaudit.
La tête de l'adolescent se tourna pour regarder la femme posée sur la chaise et lui adresser un sourire. Les ronces tombèrent, sans aucun contrôle, et repartirent sous la terre. Voilà maintenant deux ans que le jeune homme vit dans ce monde, tenant compagnie à sa tante. Deux ans qu'il apprend à se servir d'un pouvoir lié à la terre, permettant de contrôler ce qui s'applique aux roses.
Le jeune homme se positionna au milieu parfait de la clairière. L'herbe était grise. Malheureusement nous n'étions pas dans le monde humain mais bel et bien dans le monde des démons. Les couleurs vives n'existent pas beaucoup ici. Tout est triste... La couleur de ces roses était presque la seule couleur de ce monde pouvant refléter ce qui s’appelait la beauté. Un minuscule cercle sorti du point central au milieu de ses deux pieds. Il s'agrandit bientôt sur un grand rayon qui passa sous les pieds de la chaise en bois tenant la jeune femme. Des symboles d'une autre langue, incompréhensible, et d'un coup, tout bougea. Ses lettres prirent une couleur verte et commencèrent à bouger, se transformant en lianes. Des lianes piquantes. Oui, des ronces. Elles enveloppèrent tout aux alentours et puis... plus rien.
Où étaient-ils partis ? Vers un même lieu, plus éclairé. La rose rouge s'ouvrit dans une clairière verte. Le vent, quelque chose que les deux êtres n'avaient pas vu depuis bien longtemps. Ce vent doux qui s'élançait dans leurs cheveux et faisait danser les fins brins d'herbe les éclaircissant à chaque passages des minuscules bourrasques. La femme se leva pour arracher un brin d'herbe. Elle le renifla, leva le bras, et ouvrit sa paume pour laisser le brin arraché repartir plus loin avec le vent.

« Dis, Ethan. Je pense que tu sais ce que tu dois faire maintenant. »

L'adolescent mit ses mains dans les poches, s'appuyant sur le talon, il leva les deux pointes de ses pieds, se laissant un peu partir en arrière.

« Ouais... Je vais partir faire ma propre vie à présent. Mais je vous promets qu'un jour je reviendrai. Sans doute plus fort. »

Une larme coula sur la joue de la femme alors qu'une rose avala le jeune homme qui se téléporta encore une fois, plus loin que ça. Mais cette fois-ci... sa décision était simple : Rester dans le monde des humains. Et le premier lieu qu'il trouva indispensable de visiter, c'était son ancienne maison. Le voilà devant le manoir, un petit peu mal entretenu que la dernière fois qu'il était venu. Il ri lorsqu'il regarda la fenêtre qui avait été détruite pour son sauvetage complètement remise à neuf.
Regardant le ciel, il se souvenait d'une chose, son frère avait désormais le pouvoir sur cette maison, sur cet empire. Il n'avait pas vraiment l'envie de rentrer dans la demeure. Les briques rouges faisant les murs étaient correctement lavées, passant la main sur fondations, il remarquait les contours lisses n'agrippant pas la peau de ses mains pour l'arracher. Mais ce qu'il vit, un peu plus au fond de l'immense terrain le frappa. En dehors des lierres qui avaient entourés les différents toits, il y avait autre chose qui avait changé. Deux immenses pierres au fond du jardin. Des tombes. L'adolescent approcha d'un pas douteux, sentant une goutte de sueur lui tombant sur sa tempe, il avança encore de quelques pas, marchant sur la pelouse foncée près des parterres de fleurs.
Il regarda les noms et les dates qui étaient gravée sur la pierre après avoir enlevée la mousse qui poussait sur la pierre, et la goutte de sueur tomba de sa tête pour finir son chemin vers le menton. Il tomba à genoux et frappa d'un poing fermé à terre.

« Kyle... Espèce d'enflure... »

Ses parents étaient à présent mort. Il n'y a pas longtemps. Et en plus de ça, les tombes n'étaient pas entretenues. Tête baissée, ses longs cheveux d'un bleu énormément foncé cachèrent son visage. Il plaça son index contre la terre, et en moins d'une trentaine de secondes, des roses d'une multitude de couleurs entourèrent les tombes. La mousse et le lierre disparaissaient petit à petit laissant leur place aux douces fleurs épineuses. Les lianes se placèrent les une sur les autres, formant un mur protecteur autour des tombes. Pourquoi créer un mur autour de ces pierres ? Qu'avait-il derrière la tête ? La protection ? Ou trouver un lieu tranquille pour les déplacer ? Le jeune homme se leva, se retourna, levant la tête à la fenêtre de l'ancien bureau de son père, et y vit une ombre. Comprenant qui était à cette fenêtre, il appela encore des ronces pour changer de lieu, prenant soin de détruire à nouveau cette fenêtre, en essayant de transpercer la personne derrière.
Remarquant que le coup était raté, il boucha le dernier trou qu'il y avait dans son mur de plantes pour enfin partir d'ici. Le seul lieu qu'il détestait à présent. Mais il se jura une chose. Revenir régulièrement pour prendre soin de ce lieu. Mais surtout de ces deux pierres...


3 Mars 780
La vie dans la rue


Nous le retrouvons ici, dans ce quartier commerçant, loin d'où il vivait, loin d'où il a apprit, loin de toute son ancienne vie. Le voilà courir entre les étalages, dans une course poursuite, échappant à un marchant lui courant après alors qu'il venait de volr un sac en papier remplit de pommes venant d'être cueillies. Dix-sept ans et le voilà dans la rue, sans maison, vivant avec le vol.
L'envie de se venger de son frère était depuis ces derniers mois beaucoup plus forte depuis ce qu'il a trouvé la dernière fois qu'il était rentré dans son habitation lorsqu'il était enfant.
Après avoir assez couru pour ne plus voir le marchand derrière lui, il fit un pas de côté pour rejoindre une ruelle sombre où l'humidité et les rats avaient prit le lieu pour habitation. Il marcha au fond de la ruelle qui était plus une impasse qu'autre chose et ouvrit lentement une porte en bois qui tombait en miette pour passer la tête à l'intérieur. Le lieu était noir et juste quelques chandeliers accrochés sur les murs de pierres qui augmentaient l'humidité de la pièce et faisait couler l'eau du toit à moitié troué étaient allumés. Les bougies qu'il y avait sur les socles n'avaient plus que quelques minutes à vivre, la cire tombait peu à peu et bientôt le feu de la bougie ne sera plus de ce monde et partira pour laisser la pièce sans lumière. Il n'y avait aucune fenêtre. Ces seules bougies étaient le seul moyen pour donner la lumière à cette pièce. Il n'y avait aucune fenêtre et la porte en bois qui attendait de tomber à la prochaine poussée sans modération était la seule entrée, et la seule sortie.
A quoi ce lieu servait ? Vous voulez vraiment le savoir ?

« Bon... Bonjour boss ! »

Le garçon aux cheveux bleus laissa un soupire sortir de sa bouche, poussa la seule chaise du vieux bureau et s'affala dessus, balançant ses deux pieds sur la table, il regarda les personnes qu'il y avait dans la salle. On comptait un nombre de cinq à six personnes autour de lui.
Durant ces dernières années le mage des roses avait su se faire une réputation chez les gangsters. Comment ? Tout a commencé avec de minuscules volnt de nourriture. Cela semble bête comme ça, mais les marchants ont engagés des hommes pour faire en sorte de ne plus être volés. Hommes qui se sont vite fait mettre à terre par le volur et sont à présent devenu des esclaves. Depuis peu, le jeune homme essayait de trouver une idée pour se venger de son frère. Il y a quelques jours il a apprit que son frère avait intégré une guilde. Ces organisations aillant un but et faisant tout pour l'accomplir, en fonction de ce qu'elle est. Légale, illégale, indépendante, brigande, royale ?

« Euh... boss.. vous dessinez quoi ? »

Le jeune homme lança son crayon sur la table, poussant un peu la table avec ses pieds pour se faire basculer sur sa chaise, il leva le bras faire le haut, montrant le bloc-note qu'il avait utilisé pour dessiner, et montra le croquis aux hommes devant lui et éclata de rire.

« Pour l'instant on est un simple groupe. Nous volons pour vivre, nous volons pour devenir riche. Mais voici notre avenir. Un poignard à trois branches. Notre niveau symbole. Celui... de la guilde... Rogue Knife ! »

Il y avait peu de personnes dans la pièce et pourtant les bruits de stupeurs raisonnèrent bande quelques secondes dans la pièce. Il y avait des questions. Quand ? Où ? Comment ? Le futur maître de guilde avait bien travaillé son idée. Il frappa un grand coup sur la table pour faire cesser les bruits et expliqua son plan.
Après un long discours, on pouvait affirmer qu'il avait trouvé un lieu au fin fond de la forêt de Rtatosk, non loin de la ville de Grek'Lokk. Une immense grotte qu'il a aménagé en détruisant le trop gros de roche avec son pouvoir. A présent le lieu était beau. L'entrée de la forêt était recouverte de ronces et d'un jardin à la fibre artistique de son propriétaire. La question du quand était pourtant très simple. Lorsque la guilde sera reconnue, le jeune homme partira de suite vers sa nouvelle habitation pour en prendre le trône. Son moyen pour faire connaître son organisation n'était pas des plus communs. Faire vols sur vols en laissant une signature. La signature ? Une feuille, avec un nom, et ce poignard aux trois branches.

A présent... tout allait commencer.


27 Septembre 782
Ma tante... j'ai grandi.


La taverne au milieu de cette vieille ruelle sombre n'existait plus. Le gang des cinq brigands et leur chef était enfin partis dans la forêt où ils aménagèrent de jour en jour la guilde que leur chef voulait créer. Le bâtiment s'étendait assez loin grâce à l'aide d'une personne maîtrisant le bois. L'entrée était cachée par une montagne, le bâtiment se trouvait au milieu d'elle, dans un fossé, où la seule entrée à part les airs était un trou dans la pierre pour enfin sortir dans une clairière où se trouvait le bâtiment.
Aujourd'hui, le jeune Dnarcessm était en sorti à Grek'Lokk pour aller chercher de la nourriture. Depuis qu'il errait souvent dans cette ville, il essayait de ne pas se faire remarquer et il a donc découvert ce que voulait dire le mot payer. Enfin... regardez le d'un peu de plus près. Parlant au marchand, un sac de marchandises à la main, et au moment de payer, mettre quelques fruits en plus dans le sac. Même s'il avait prit quelques bonnes habitudes depuis ces dernières années, sa tendance au vol pour vivre n'avait pas disparu pour autant.
Alors qu'il marchait entre les stands des petits commerçant, regardant dans son sac, une pomme qui reflétait les rayons du soleil, il regardait dans le fruit pour voir si une de ses mèches ne tombait pas sur son visage. Ses cheveux poussaient de plus en plus et la seule chose qu'il faisait c'était de souffler un coup au-dessus pour les faire partir en arrière. Un Dnarcessm ayant peur d'un ciseau alors qu'il utilise une magie qui tranche... Ironique non ? Encore une fois, il souffla sur le haut de son front pour faire passer la mèche qui cachait son oeil droit, lorsque, à côté d'un vieux tonneau moisi, plus loin, dans un coin sombre du marché, qu'une jeune adolescente le perturba.

« Eh, ça va ? »

Elle le regarda et d'un coup, il se fit propulser contre le mur de la ruelle comme si la personne devant lui pouvait contrôler les objets aux alentours. Le jeune homme serra les dents, près à mettre son poing dans la figure de la personne devant lui juste avant de se calmer, de souffler un coup, et de lui lancer une pomme sur les genoux. Elle avait la peau sur les os, le teint sali, les joues ayant des traces de terre, et les coudes égratignés, presque en sang. Elle croqua dans la pomme rouge et là, sa douce voix se fit entendre, rentrant dans les oreilles du jeune homme alors qu'il ne s'y attendait pas.

« Excusez-moi... J'ai cru que vous étiez un de ces marchands qui venait m'accuser de vol. »

La tête aux cheveux bleus marqua une pause et un sourire illumina son visage. Une idée lui venait derrière la tête. Cette jeune fille lui rappelait lui, il y a quelques années, où il voyait et courrait dans tous les stands pour éviter de se faire attraper par les marchands, finissant par manger son butin dans une ruelle sombre et humide, où il envoyait valser les rats et autres animaux qui voulaient lui piquer sa trouvaille. Il lui attrapa le bras avec sa main gauche, agrippant son sac d'achats avec le main droite, et se volatilisa, amenant avec lui l'adolescente sous une pluie de pétale de roses.
Les deux humains se retrouvèrent quelques kilomètres plus loin, au milieu de la clairière cachant la guilde de Rogue Knife.

« Je me présente. Ethan. Chef de la guilde brigande de Rogue Knife. Ma chère voluse... que dirais-tu d'une nouvelle maison et d'un joli travail ? »

L'utilisateur des roses, sac en papier à la main, ouvrit d'un coup de pied la grande porte de la guilde. Se remettant sur ses deux pieds, il tourna la tête, faisant un sourire à sa nouvelle membre, lui invitant d'entrer.
La présentation des lieux et de ce qu'elle aura à faire ici n'avait pas prise beaucoup de temps. Le jeune homme était pressé. Le voilà à peine rentré qu'il sortait déjà dans la clairière, ne s'arrêtant pas de marcher, il disparut à nouveau dans pluie de pétales rouges, sous les yeux pétillants de la jeune femme dont il n'avait pas demandé le nom.
Et une fois de plus on le retrouvait dans un autre endroit. Mais celui-là n'était pas à quelques kilomètres. On ne pouvait pas mesurer la distance des deux lieux. Tout simplement parce qu'ils n'étaient pas dans les mêmes mondes. Le maître était parti du monde des humains pour retourner faire une course dans le monde des démons, à l'endroit même où sa tante lui avait apprit à manipuler tout ce qui se trouvait en rapport avec les douces plantes qu'il aime à ce jour. Il se retrouvait encore une fois dans cette clairière à l'herbe grise. Mais cette fois-ci elle avait changé. Pour preuve, au milieu, il y avait une cabane. Cabane où il entra en ouvrant délicatement la porte en bois. Dans l'entrée, une vieille femme ayant quinze voir vingt ans de plus que le jeune homme était assise dans une vieille bascule en bois, grinçant à chaque fois qu'elle passait en arrière et devant. L'homme aux cheveux bleus ne parla pas et alla directement dans la cuisine. Il savait très bien que la femme n'allait pas bien. Non, ce n'était pas de vieillesse, mais elle avait une maladie mortelle. Elle n'avait plus que quelques jours. Elle toussait et agrippait sa poitrine, souffrant de ses poumons.
Le jeune homme revint de la cuisine avec une tasse de thé. Il posa sur les genoux de la femme et resta silencieux, le regard vide, laissant boire la tasse à sa tante. Elle posa la tasse et sourit, posant sa main sur la joue de son neveu.

« Ethan... mon grand. Tu as grandi, je suis fière de mon travail. Si seulement ta mère pouvait te voir aujourd'hui. Je te remercie de ce que tu viens de faire. De l'eau de rose... »

Le brigand enferma sa fierté pendant un instant, prit la tasse qui était sur les genoux de la femme et la posa sur la table. Il lui posa un baiser sur le front et lui tourna le dos. Il savait qu'il ne pouvait rien faire pour soigner sa tante. Alors il voulait lui montrer ce qu'elle avait fait pour lui et avait donc, pour montrer le pouvoir qu'il avait construit grâce à elle, introduit de l'eau de rose dans la tasse de thé qu'il lui avait donné. Eau de rose qu'il avait concoctée lui-même en la transformant comme un poison qui tuait du premier coup. C'était sa manière de la remercier de ce qu'elle avait fait pour lui. Et pour ajouter ceci à son remerciement, il se jura ne n'utiliser ce poison que pour elle.

Il sortit de la maison, entendit un énorme silence, et il marcha plus loin dans la clairière, laissant sa première larme depuis des années couler sur sa joue. Un sort s'activa. La maison de sa tante disparue sous une tempête de pétale. Et aujourd'hui, sa tombe réside derrière le bâtiment de la guilde, avec celles des parents du Dnarcessm.
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Darren Eden
Djinn Arms
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MessageSujet: Re: Piquant comme une épine et doux comme un pétale, ta mort est sa racine ~ Ethan   Piquant comme une épine et doux comme un pétale, ta mort est sa racine ~ Ethan Icon_minitimeLun 27 Aoû - 21:45

Au pire vu que mon code marche pas je vais abréger et la seconde validation fera le commentaire mise en page et tout. Moi tout me semble bon une très très belle fiche le perso est bien cerné. Et la description psychologique est OMG elle est trop belle. Donc, tu as ma 1ère validation
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Lacie Suikas
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MessageSujet: Re: Piquant comme une épine et doux comme un pétale, ta mort est sa racine ~ Ethan   Piquant comme une épine et doux comme un pétale, ta mort est sa racine ~ Ethan Icon_minitimeMar 28 Aoû - 11:09






Ta fiche est trop... SO BEAUTIFUL quoi ** Je ne vais pas m'éterniser puisque c'est tout bon... Pas besoin d'un long commentaire pour dire que tout est OK quand même '.' N'empêche.... C'est, je crois, l'une des meilleures fiches publiées à ce jour 8D

Piquant comme une épine et doux comme un pétale, ta mort est sa racine ~ Ethan 120704100353768800

LACIE



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MessageSujet: Re: Piquant comme une épine et doux comme un pétale, ta mort est sa racine ~ Ethan   Piquant comme une épine et doux comme un pétale, ta mort est sa racine ~ Ethan Icon_minitime

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