Dead Breath. Un contrat, une affiliation. Avec une guilde brigande. Pas une guilde noire. Mais lui, l'était bien. Perdu dans l'été froid, vers l'ouest du continent, le jeune homme de dix-huit ans, dans sa cape noire, chemine sur les routes. Il connaît son cœur. Il connaît ses souffrances. Il connaît ses pouvoirs. Les responsabilités de ses actes. Oui.. Il a choisi ... Sa route, sa voie. Il a choisi d'épargner la princesse des démons. Il a choisi de continuer de danser, lui, porteur de la couronne des âmes. Il était égoïste et pas altruiste. Il était là pour faire ce qu'il avait envie. Il voulait répandre le chagrin dont il était victime. Aider les gens été trop simple. Un monde heureux ne pouvait exister. Il était plus facile d'être mauvais que bon. Il ne savait pas où allait non plus. Il était déjà engager sur sa route pavée vers l'enfer. Il était trop tard pour regretter ou reculer. Il était prêt à devenir un être de magie, égoïste, vivant pour lui et observant les autres avec mépris et distillant sa peine et sa haine avec joie. Il le deviendrait. L'incarnation de la terreur. Le fléau de la vie. L'avatar de la fin. Il deviendrait un mage hors-normes. Une légende. La légende de la fin. Il tuerait. Il épargnerait. Il deviendrait le mal, volontaire, amusé. Il tuerait avec amusement, ou sauverait ceux qu'il jugerait digne. Démon ? Ange ? Dieu ? Il était Atios. C'était la seule chose qu'il suffisait. Atios. Son prénom se répandrait, deviendrait synonyme de terreur. On le connaîtrait comme le destructeur, comme le porteur du désespoir. De tous les masques qu'il aurait pu porter, le plus terrible était peut-être celui-là...

Mais après un tel discours, il était trop tard pour recruter. Alors, il fallait s'atteler à cette tâche. Gagner sa croûte. Prouver à Amalia, la dirigeante de Dead Breath, qu'il n'était pas qu'un simple gamin ambitieux. Ève... Où étais-tu en ce moment ? T'étais-tu réincarnée ? Ou t'étais-tu dispersée ? Adam ? Ce dénouement te plaisait-il vraiment ? La trinité avait été brisée. Par sa faute. Oui ... Il avait été seul. La couronne ne pouvait être portée que par une tête. Mais maintenant, il était seul. Lui aussi était seul. Ils avaient tous étaient séparés... Atios soupira. Sa capuche cachant son visage, il était entré dans la petite ville. 300 habitants ? Il allait en tuer quelques-uns. Le jour était magnifique. Et cruel. Son cœur se serra, alors que de sa manche droite, sa main sortie, brillante. Une longue épée apparu et les gens commencèrent à frissonner. Une marchande de fruit qui passait par là ... Fut la victime. Sa mission était simple. Montrer qu'il pouvait tuer quelqu'un. Tout simplement. Alors, aussi simplement que cet ordre de mission lui avait été envoyer, la femme se couvrit de cristaux et se brisa sous les effets du virus que l'épée venait de lui injecter. Le destin était cruel pour cette femme qui, avait une vie, une famille sûrement, qui s'était levée avec l'idée de faire de son mieux dans cette journée. Et cette épée, représentation de l'âme de son aimée avait fauché sans regret le corps de l'innocente. Le désespoir, affame, déchire, mutile, injuste et aveugle, ce sentiment pousse à ne pas faire de différence.

Et sa brutalité était toute visible alors que l'enfant à ses pieds hurle. Le cri se répands dans la foule alors qu'Atios avance et fauche une nouvelle personne. Et ce fut ainsi sur toute sa route, imperturbable. Une vingtaine de personnes rencontrèrent une fin injuste de sa main. Des vieux, des jeunes ... Un milicien qui tentait de défendre une femme... Il était l'avatar de la fin, marchant sur une route tracée de souffrance. Il était vide d'émotion. Il ne regrettait pas. Du moins pas encore. Et s'empêcherait de regretter. Il était Atios.